Depuis quelques années nous entendons de plus en plus parler d’intelligence artificielle. Autour de cette technologie beaucoup de mystères et de fantasmes y sont associés. En effet l’ intelligence artificielle serait quasiment partout, mais la réalité est tout autre. Beaucoup de gens confondent intelligence artificielle et technique d’IA. Si nous prenons l’exemple des chatbots, nous pouvons souvent lire qu’elle est associée à l’intelligence artificielle. Or les chatbots utilisent des techniques d’ intelligences artificielles que l’on appelle IA faible. Il existe donc deux types : une IA faible et une IA forte.
Alors comment l’intelligence est-elle devenue une référence ? Comment le terme d’ intelligence artificielle a pu connaître un glissement sémantique aussi important ? Et surtout où en est réellement l’intelligence artificielle dans son processus de développement.
Comment peut-on réellement définir l’ intelligence artificielle ?
Qu’est-ce qu’est réellement l’intelligence artificielle ? Laurence Devillers spécialiste de l’intelligence artificielle définit l’IA de la manière suivante :
« L’intelligence artificielle est un ensemble de théories et d’algorithmes qui ont pour objectif de simuler des capacités cognitives de l’Homme. Au-delà des capacités cognitives, le second objectif est que l’IA devrait être capable d’aller de la perception à la décision ». En somme, le point le plus important est l’idée de la simulation. De par cette idée, on sous-entend qu’une machine n’est pas capable de faire un choix, ou de répondre à tous les sujets et même d’effectuer une action par elle-même
Bertrand Braunschweig quant à lui définit l’intelligence artificielle comme étant une discipline scientifique. Il le définit de cette manière-là, car il affirme que l’intelligence ne peut pas se décomposer de manière élémentaire. En somme, l’intelligence humaine ne peut pas être enfermée dans un système ou une machine.
Alors pourquoi évoque-t-on l’intelligence artificielle dès qu’il y a une innovation technologique ? La question peut se poser de différentes manières :
- Par le test de Turing. Ce test évoque le jeu de l’imitation par une intelligence artificielle.
- Le rôle des ingénieurs et des informaticiens. Ces derniers développent, cette technologie utilise le terme IA dans leur algorithme.
- Les médias qui évoquent l’intelligence artificielle sans toujours comprendre ce que c’est
- La science-fiction qui montre à travers la littérature ou le cinéma des machines aux comportements humains.
Toutefois les spécialistes du sujet sont d’accord pour dire qu’il existe une IA faible et une IA forte. La première étant basée sur une analyse statistique et de corrélation et la seconde étant aujourd’hui une pure science-fiction. C’est-à-dire une machine ayant les mêmes capacités cognitives que l’homme.
Existe-t-il une technologie composée aujourd’hui d’ intelligence artificielle ?
Comme évoqué précédemment il existe deux types d’intelligences artificielles. La première étant l’IA faible. Cette technologie revient à la définition proposée par Laurence Devillers. Celle des capacités cognitives de la machine. Toutefois celle-ci au contraire de l’homme n’a pas de conscience ni même d’émotions. Elle est capable de reconnaitre des visages, des objets, des animaux grâce aux techniques d’intelligence artificielle dont le deep learning.
Toutefois cette technique est peu fiable. Si nous prenons l’exemple d’une photo de lion, elle sera capable de savoir que c’est bien un lion. Elle sera capable d’analyser les pupilles de l’animal. Si toutefois quelqu’un prend une photo et à remplacer les yeux d’un lion par un ceux d’un chat la reconnaissance ne se fera pas. Au contraire, l’homme reconnaitra l’ensemble et ne s’attachera pas à un point de détail.
L’IA faible nous la retrouvons dans beaucoup de nouvelles technologies telles que les chatbots ou bien des objets connectés. Il y a donc une forme très basse d’intelligence artificielle, mais celle-ci n’est capable que de prendre cinq capacités cognitives.
En ce qui concerne l’IA forte, nous sommes aujourd’hui dans la pure science-fiction. L’imaginaire collectif autour de l’intelligence artificielle en est le principal artisan. Aucun objet ou technologie n’est capable d’avoir d’émotions ou de prendre des décisions seules.
Cette idée est souvent confondue par tous. D’après les statistiques 25% des gens savent ce qu’est l’intelligence artificielle. D’après les spécialistes cités auparavant, il y aurait seulement 1 à 2 % de gens qui savent réellement ce que c’est.
Pour résumé, il existe de l’intelligence artificielle mais pas celle que le grand public sous-entend. Il y a une IA faible, composé de scripts, de programmations et de travaux humains. Cette IA faible est déjà utilisée dans certains objets comme les voitures autonomes, internet, les objets connectés…
Où en est réellement le processus de développement de l’ intelligence artificielle ?
Où en est-on de la pure et dure intelligence artificielle ? Aujourd’hui même si les puissances de calcul permettent de donner aux machines plus d’informations, on peut passer très vite de l’intelligence artificielle à la bêtise artificielle. Une machine n’est nullement capable d’apprendre et de distinguer la part des choses. La question des lois éthiques est donc soulevée.
Les capacités cognitives des machines sont trop faibles et n’oublions pas qu’aujourd’hui nous avons de la programmation derrière l’IA. Comme l’a évoqué Bertrand Braunschweig, nous sommes extrêmement loin du jour où la machine sera aussi intelligente que l’homme.
Le constat actuel est que la recherche en intelligence artificielle n’est pas capable d’arriver à un tel niveau. De plus, la communauté scientifique s’accorde à dire qu’il ne comprenne pas bien le fonctionnement de certaines techniques comme le deep learning. En effet, son cheminement de pensées n’est pas encore décryptable malgré des résultats fiables.
Alors, aujourd’hui l’intelligence artificielle comme le décrit la science-fiction ou comme le pense une grande partie de la population n’est qu’un mythe. Ce mythe et ses nombreux fantasmes sont mis en avant par un effet de mode où chacun dit qu’il produit de l’intelligence artificielle. La confusion entre IA faible et forte demeure. Aujourd’hui nous sommes uniquement capables de mettre en place certaines techniques ayant quelques capacités cognitives. Seul l’avenir nous dira si les techniques d’intelligences artificielles seront capables d’atteindre les capacités cognitives de l’Homme.
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